Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 14 juillet 2013

L'UMP va-t-elle payer les 500 000 euros de Nicolas Sarkozy ?

Avant la décision du Conseil constitutionnel de rejeter les comptes de campagne de NS pour :

  1. dépassement des plafonds de dépense, 
  2. absence de sincérité et 
  3. utilisation des moyens de l'Etat [qui est un abus de pouvoir]

l'UMP avait 44 millions de dettes. Avec ce rejet, elles augmentent de 11 millions pour atteindre 55 millions d'euros.

Grâce aux relations de NS avec les banques, l'UMP va pouvoir rééchelonner ses dettes. Quand on fait des conférences pour Goldman Sachs et HSBC à 100 000 euros la prestation, tous frais payés en première classe, cela ne devrait pas être difficile.

Mais avec ce rejet, NS doit payer 500 000 euros de sa poche soit 5 prestations. Avec le précédent de Jacques Chirac, une question se pose : l'UMP va-t-elle rembourser des 500 000 euros à NS ?

Rappelons quand même que NS a apporté 7 500 euros à l'UMP pour l'appel de fonds lancé aux adhérents.

lundi, 08 juillet 2013

Je ressens une gène certaine vis-avis de l'UMP, de ses adhérents et de leurs mensonges

L'UMP, parti de gouvernement, qui a dirigé la France de 2007 à 2012, se trouve dans une situation financière extrêmement délicate à cause de l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

La gestion de l'UMP explique peut-être la façon dont a été gérée la France pendant l'ère sarkozyste.

Ceci dit, ce qui me gène le plus est le comportement des adhérents : recevoir en héros Nicolas Sarkozy qui est la cause de la déroute financière de l'UMP. C'est proprement hallucinant !

Je crois qu'ils doivent se rendre compte que la terreur que fait règner Sarkozy sur les cadres anciens de l'UMP va se réduire avec le temps. Quand on a été ministre du budget et ministre de l'intérieur, on a suffisamment de dossiers et d'informations pour neutraliser les cadors concurrents. Quand en plus on a été président de la République, ...

Aujourd'hui, les cadors muselés s'expriment et veulent faire croire à une rélélection de NS en 2017. Je n'y crois pas une seconde. Il sera candidat si ses prestations ne sont plus aussi bien payées par Goldman Sachs et HSBC et si le Qatar ne veut pas assurer sa fortune comme il le fait avec Dominique de Villepin.

Quant aux mensonges de la garde rapprochée de NS, voici un article de Laurent Neumann de Marianne : 

Que l’on soit ou non sarkozyste, de droite ou pas, membre de l’UMP ou pas, on peut considérer que la décision du Conseil constitutionnel d’invalider les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy est très sévère. On peut même estimer, pourquoi pas, que la loi sur le financement politique est mal fichue et qu’elle mériterait d’être amendée. Ceci posé, depuis la décision des Sages, on a assisté à un véritable festival de mensonges politiques et de désinformation médiatique. 
  
1er mensonge : Depuis que la décision du Conseil a été rendue publique, les amis de Nicolas Sarkozy ne cessent de répéter que, pour un dépassement de 2% (466.000 euros), leur champion a été puni à 100%. C’est faux ! L’équipe du candidat a déposé des comptes pour une valeur de 21,3 millions d’euros. Une fois réintégrés l’ensemble des frais de campagne oubliés, la facture s’élève à près de 23 millions d’euros. L’insincérité des comptes porte donc sur 1,7 million d’euros. Une paille ! Il se trouve, au surplus, que le plafond total des dépenses autorisées a été dépassé de 466.000 euros. Et encore, les Sages n’ont pas intégré l’ensemble des dépenses, révélées par Marianne, dites des « sondages de l’Elysée »  ! En vérité, le Conseil constitutionnel a rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour trois motifs : absence de sincérité des comptes, dépassement du plafond de dépenses autorisées et, pour faire bonne mesure, financement irrégulier. La totale ! Voilà pour les faits. Intéressons-nous maintenant aux arguments bidon - avancés par les amis de Nicolas Sarkozy et repris en boucle sur la plupart des médias - pour contester la décision du Conseil constitutionnel. Un florilège de mauvaise foi crasse. A commencer par la fameuse théorie du complot. 
  
2ème mensonge : Les membres du Conseil constitutionnel auraient rendu « une décision politique » et Nicolas Sarkozy serait ainsi victime d’un « complot » pour l’empêcher non pas de revenir en politique – il ne l’a jamais quittée – mais d’être réélu président de la République en 2017. Les amis de Nicolas Sarkozy avaient déjà tenté de faire croire que le juge d’instruction de l’affaire Bettencourt à Bordeaux était un militant, un « juge rouge » qui n’aurait d’autre but que « de se faire » l’ancien chef de l’Etat. Cette théorie du « complot » est évidemment une fable pour gogos. Faut-il rappeler que le Conseil constitutionnel est majoritairement composé de membres désignés par l’ancienne majorité de droite ? Pourquoi, aux yeux de Jean-François Copé et de ses amis de l’UMP, le Conseil constitutionnel est-il politiquement neutre quand il retoque le projet de taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros par an, mais politiquement engagé quand il invalide les comptes de Nicolas Sarkozy ? Ajoutons d’ailleurs que le même Conseil constitutionnel, depuis les législatives de juin 2012, a invalidé les comptes de campagne de quatre candidats de gauche et d’un candidat de droite. Pourquoi Copé et ses amis n’en ont rien dit ? 
  
3ème mensonge : La décision du Conseil constitutionnel participerait d’un acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy. Bettencourt, Tapie, Karachi, l’argent de la Libye… et maintenant l’humiliante invalidation de ses comptes de campagnes. Trop, c’est trop ! Sauf que cette théorie de l’acharnement judiciaire est encore un conte de fée à dormir debout… Si les affaires dans lesquelles apparaît le nom de Nicolas Sarkozy se multiplient en effet, c’est parce que ces affaires ont tout simplement été étouffées au cours de son quinquennat. Là encore, il n’y a pas plus de complot que de beurre en broche. N’est-ce pas lui qui a tout fait pour bloquer le développement judiciaire de l’affaire Bettencourt ? N’est-ce pas lui qui a renoncé à exercer un recours contre un arbitrage privé pourtant si favorable à Bernard Tapie et si défavorable à l’Etat français ? En vérité, ce n’est pas l’heure du conte (de fée), c’est juste l’heure des comptes ! 
  
4ème mensonge : Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur, ose déplorer l’extrême sévérité, pour ne pas dire l’injustice, dont aurait fait preuve le Conseil constitutionnel. Or, quand il était ministre, le même Brice Hortefeux – comme Nicolas Sarkozy, comme Claude Guéant que l’on n’entend plus - n’avait pas de mots assez durs pour condamner les délinquants et les criminels, pas de mots assez forts pour fustiger le laxisme des juges – forcément de gauche ! Quand les juges s’attaquent – et à juste titre - à Jérôme Cahuzac ou aux socialistes de Marseille, quand ils condamnent – à juste titre encore - les socialistes du Nord, ils sont formidables. Mais quand ils appliquent la loi à Nicolas Sarkozy, ils sont tout à coup trop sévères et la loi, comme dirait Caliméro, soudainement « trop injuste ». Les grands républicains que sont Brice Hortefeux et Henri Guaino devraient se souvenir que la loi est la loi, que nul n’est censé l’ignorer et qu’elle s’applique de la même manière aux petites gens et aux puissants. A moins d’avoir une conception à géométrie variable de la justice, de la République et de la démocratie. Sarkozy, une victime ? A qui va-t-on faire croire cela ? 
  
5ème mensonge : Le Conseil aurait été plus sévère avec Nicolas Sarkozy qu’il ne le fut par le passé avec Edouard Balladur. En 1995, le Conseil constitutionnel, alors dirigé par Roland Dumas, avait en effet renoncé à invalider les comptes de campagnes d’Edouard Balladur dont chacun savait pourtant qu’ils étaient sujets à caution. Certes. Mais comment de grands républicains comme Guaino et Hortefeux peuvent ignorer qu’en droit français s’applique le théorème latin du « nem turpitudinem… ». Nul ne peut justifier ses propres turpitudes en invoquant celles des autres… Un principe de base de tout Etat de droit ! 
  
6ème mensonge : La décision du Conseil constitutionnel, dit Jean-François Copé, met l’UMP en danger. Sans doute. Mais la vérité obligerait Copé à admettre que les finances de la PME « UMP » étaient déjà sacrément plombées avant le coup de massue de jeudi dernier. Entre 40 et 50 millions d’euros de dettes ! Et pour cause : depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, l’UMP a perdu toutes les élections sans exception. Pour un ancien ministre du Budget qui donne matin, midi et soir au gouvernement des leçons de bonne gestion des finances publiques et qui affecte de vouloir conquérir le pouvoir pour redresser la France, ça la fiche mal. Toutes proportions gardées, Nicolas Sarkozy, lui aussi ancien ministre du Budget, laisse l’UMP dans le même état que la France : percluse de dettes et au bord de la faillite. Pour être crédible, il faudrait juste avoir la lucidité et le courage de le reconnaître ! 
  
7ème mensonge : Ce mensonge-là, plus ancien, beaucoup l’ont visiblement oublié. Souvenez-vous : la scène se déroule en janvier 2012. Le président Nicolas Sarkozy, pas encore candidat, se répand en confidences intimistes auprès des journalistes qui l’accompagnent dans son déplacement en Guyane. Voilà, très précisément, ce qu’il leur disait : « Oui, j’en ai la certitude. J’ai 56 ans, je fais de la politique depuis 35 ans, j’ai un métier (avocat, NDLA), je changerai complètement de vie, vous n’entendrez plus parler de moi si je suis battu »… 
Or, depuis qu’il est battu, on entend parler de lui tous les jours. Encore une promesse non tenue. Une de plus…

vendredi, 05 juillet 2013

Déconsidérer un juge personnellement pour gagner un procès : moral ?

Aujourd’hui, c’est le juge de Bordeaux qu’on tente d’abattre. Et avec quelle constance ! Tous les moyens sont visiblement permis. On a d’abord laissé entendre que le simple fait que le juge soit marié à une procureure pouvait jeter la suspicion sur l’indépendance de son travail. Rumeur malveillante, très vite démontée. 

Puis, arguant que Jean-Michel Gentil avait été président de l'association des magistrats instructeurs, certains ont voulu faire croire qu’il était forcément de gauche, donc engagé dans un combat politique contre Sarkozy. 

Son avocat, Me Thierry Herzog, a ensuite cru bon de moquer les « erreurs » factuelles de l’enquête menée par le juge. Le magistrat - c’était écrit dans le Journal du Dimanche et l’information avait été reprise par tous les médias audiovisuels - aurait confondu Liliane Bettencourt et Ingrid Betancourt en analysant les rendez-vous inscrits à l’agenda de Nicolas Sarkozy. Un mensonge tellement gros que le parquet de Bordeaux dut se fendre d’un communiqué pour indiquer : « contrairement à ce qui a pu être publié dans divers organes de presse à propos d'une confusion entre Mme Ingrid Betancourt et Mme Liliane Bettencourt, la convocation de M. Nicolas Sarkozy ne mentionnait pas un rendez-vous relatif à Mme Ingrid Betancourt, figurant dans son agenda à la date du 5 juin 2007 au palais de l'Élysée, et qu'il n'a pas été interrogé sur ce point ». 

Le Figaro a ensuite opportunément ressortie une tribune publiée dans le journal Le Monde datée du 27 juin 2012 dans laquelle 82 magistrats – dont le juge Gentil – s'alarmaient de l'abandon de la lutte contre la grande délinquance financière. Le nom de Nicolas Sarkozy n’était jamais cité dans le texte, mais il n’en fallait pas plus pour Le Figaro et les amis de Nicolas Sarkozy pour conclure que l’ancien président de la République était dans le collimateur d’un véritable juge « rouge ». Un magistrat aux visées politiques qui n’avait d’autre but que de « se faire » l’ancien chef de l’Etat. Pas seulement incompétent donc, mais aussi militant. 

Et l’on passe sur les attaques au vitriol que les amis de l’ancien chef de l’Etat ont cru bon de déclencher contre le magistrat. A commencer par Henri Guaino qui l’accusa carrément de déshonorer « un homme, les institutions, la justice. » 

Lire l'intégralité de l'article

vendredi, 28 juin 2013

Journaliste d'opinion ou de faits ?

Depuis très longtemps, je suis frustré par la presse française dont la très grande majorité est d'opinion au lieu de rapporter les faits avérés et vérifiés. Est-ce dû au fait que les journaux français sont détenus par des groupes financiers et même par des élus dont les commandes d'Etat font la fortune ?

L'investigation et la recherche des faits n'empêche pas le journaliste anglo-saxon de donner son opinion.

Un exemple que j'ai trouvé par hasard en français. Vous avez entendu parler dans la presse de l'audition de Nicolas Sarkozy par le juge Gentil. Combien de journaux français ont publié le PV pour permettre aux lecteurs de se faire une opinion ? Je vous donne le lien de Vanity Fair en français

mardi, 02 avril 2013

J'ai voté Nicolas Sarkozy mais je dors mal depuis

Extrait du livre de François Léotard, publié en mars 2008, 10 mois après l'élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République Française : "Ça va mal se terminer" chez Grasset.

Lettre de François Léotard, ancien ministre qui a quitté la politique, à Nicolas Sarkosy, président de la république :

P121 « A propos, tu fais bien de ne plus parler de « La France patrie des droits de l'homme ». D'abord parce que l'Homme avec un grand H n’existe pas. C'est trop abstrait. Il y a la maman qui de crèche en crèche, de secrétariat bidon en CDD éphémère, n’arrive pas à s'en sortir et qui pleure le soir lorsque  les enfants sont couchés. Il y a le type qui gère son entreprise comme une brute et qui prépare, en douce, les millions d’euros mérités à ses yeux pour son dévouement à l'économie française. Il y a l'enseignant qui renonce parce que c'est trop dur et que, un par un, comme des naufragés, ses élèves décrochent. Il y a le jeune Beur qui vient avec sa copine à la porte d'une boîte de nuit et qui s'entend dire, dans le brouhaha de la musique et des rires, que non, elle est fermée la boîte... Et le petit vieux qui se laisse mourir et le chômeur que sa famille méprise et puis … et puis … Tu le sais bien, ce n'est pas un Homme abstrait cette collection de malheurs qu’il te faut diriger, gouverner,  conduire. Finalement, je ne sais quel est le bon terme ...

Et je me demande ce qui pousse les gens à chercher un chef, ce qu'ils attendent de ce chemin, toujours un peu dangereux, qui débouche un jour ou l'autre sur la servitude.

Et puis, nous ne sommes plus la patrie de ses droits-là. Il suffit de voir l'état de nos prisons, il suffit de savoir qu’elles sont largement peuplées de gens qui n'ont pas été condamnés, il suffit de voir la manière dont on achète des groupes de presse comme on le ferait de boîtes de sardines, et les SDF, et les petits vieux, et ces expulsés qui payaient leurs impôts depuis des années, etc. Je ne vais pas te faire la démonstration de ta nonchalance sur ces sujets. Bon. Tu ne parles plus des droits de l'homme et au fond tu as compris qu’il faudrait trouver d'autres mots … »

P126 « C’est donc lui [Montaigne], après mon insolent de frère, qui m’a poussé à ne plus jamais être sérieux avec le pouvoir. Le frère [Philippe Léotard, acteur et chanteur], lui, il chantait : « J’étais grand, j’étais, beau, j’ôtais pas mon chapeau … ». Ah, quel est ce bonheur délicieux de ne pas s’incliner ? »