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samedi, 01 mars 2014

La garantie implicite des banques systémiques : plus de 40 milliards d'euros

Les politiques français et les autres subissent la loi des banques systémiques, c'est-à-dire les banques "too big to fail" dont le nombre a diminué mais dont la taille a augmenté à cause de la disparition d'un certain nombre de petites banques concurrentes. 

Les quatre banques systémiques françaises sont les suivantes : BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Société Générale et BPCE.

Qu'est-ce que la garantie implicite ? Ces établissements bancaires systémiques en cas de difficultés seront nécessairement soutenus par les pouvoirs publics comme nous l'avons vu en 2008. Elle est implicite parce qu'elle n'est pas contractuelle, elle n'est pas explicite. C'est ce qui incite ces banques a prendre des risques inconsidérés puisqu'elles seront sauvées par les Français.

Nicolas Sarkozy a soutenu que l'Etat français a gagné de l'argent en soutenant ces banques, un peu plus d'un milliard d'euros. Mais ce nombre est très contesté et pour cause par la Cour des Comptes.

Mais le plus important est ce que les Français paient par an pour ces banques, ou plutôt ce qu'ils devraient recevoir pour cette assurance de survie. Quand vous faites un emprunt immobilier, la banque exige une assurance explicite. Les banques systémiques, vous l'avez compris, bénéficient d'une garantie implicite qu'elles devraient payer à leur garant, les Français.

Quel en est le montant ? Cette assurance étant implicite, il n'y a pas de méthode incontestable pour la mesurer. Aux USA, elle représenterait jusqu'à 50% des profits des banques. En Grande Bretagne, elle se serait élevé à 55 milliards de £ soit 82 milliards d'euros par an.

Pour les quatre banques françaises, le montant s'élève à un nombre astronomique : 48 milliards d'euros. Ces banques devraient payer chaque année à l'Etat français pour cette garantie 48 milliards d'euros soit bien plus que leurs profits et un peu moins que la charge de la dette française 58 milliards d'euros. voir  

Mais le pouvoir de ces banques est tel que le gouvernement en place n'a pas voulu/pu séparer leurs activités à risques et leurs activités de crédit. Comment demander à des inspecteurs des finances qui rêvent de diriger ces banques de les recadrer et leur faire perdre leur pouvoir ... de ... ?

L'Europe va remettre le couvert et elle aura raison car le pouvoir financier est inacceptable en l'état et anti-démocratique. Avec le changement des institutions en France, c'est le problème à résoudre avant tous les autres en Europe. Et il faut commencer à le résoudre maintenant car la solution et ses effets prendront du temps. Et seuls les citoyens pourront desserrer l'étau et le chantage de cette finance sur les gouvernements !

autres liens : 

http://www.telos-eu.com/fr/politique-economique/fiscalite...

http://www.bastamag.net/Reforme-bancaire-comment-le

 

lundi, 08 avril 2013

Les banques françaises et les paradis fiscaux

La BNP, le Crédit Agricole et la Société Générale totalisent à elles trois 575 établissement bancaires dans les ... paradis fiscaux, d'après le dernier Conseil des Prelevements Obligatoires. Un paradis fiscal est comme un trou noir dont s'échapperait de l'argent blanchi et propre, son utilité étant son absolu secret des transactions qui interdit de remonter les filières.

En voici le tableau :

Les banques françaises dans les paradis fiscaux
Nombre de filiales de rang 1 à 10
Source : CPO, Rapport particulier n°3, page 65

  BNPP Crédit Agricole Société Générale
Luxembourg 136 60 41
Irlande 42 24 12
Hong Kong 30 17 6
Suisse 28 17 10
Îles Caïmans 24 2 2
Singapour 18 12 3
Chypre 10 5 1
Autres 46 13 16
Total 334 150 91

 386 sur 575 soit 64% sont situés en ... Europe : Luxembourg : 237 ; Irlande : 78 ; Suisse : 55 ; Chypre : 16.

Il serait très intéressant de connaître les raisons économiques et financières de BNPP pour avoir 24 établissements aux Iles Caïmans.

L'existence de ces paradis fiscaux a pour but "avouable" l'optimisation fiscale c'est-à-dire payé le moins possible d'impôts au détriment des pays et sert aussi à des opérations à fort effet de levier spéculatives et, ce qui est moins avouable, à blanchir de l'argent sale (narcotrafiquants, argent des dictatures, mafia, fraudeurs, etc.).

La nécessité de séparer les banques de crédit des banques d'affaires est donc d'autant plus d'actualité.