Pas d'Europe ou une autre Europe ?

L'Europe va mal. Elle n'ira pas mieux tant qu'elle ne sera pas redevenue démocratique au lieu d'appliquer un néolibéralisme aveugle.

L'Europe est asphyxiée par la Finance spéculative, qui fait de l'argent sur l'argent. La seule organisation qui compte aujourd'hui est la Banque Centrale Européenne, sans aucun élu. Elle a pour seul objectif de maintenir l'inflation aux alentours de 2% alors que la banque centrale américaine, la FED, se soucie de l'emploi aux Etats-Unis et fait varier du simple au double le dollar américain en fonction de ses intérêts.

Il semble de plus en plus clair que les statuts de la BCE doivent inclure l'emploi dans sa mission. D'autre part, l'euro a failli dans l'harmonisation fiscale et économique entre les différents pays de la zone. Il faut donc revenir à une monnaie commune qui permet à l'intérieur de la zone euro les ajustements entre les monnaies plutôt que des politiques d'austérité où l'emploi est la variable d'ajustement et qui ne mène qu'au moins-disant social.

Enfin l'Europe doit lancer une politique ambitieuse d'investissements structurant l'avenir et en particulier assurant la transition énergétique au lieu de politiques d'austérité qui n'ont aucun sens autre que financier.

L'interdépendance entre les Etats est telle que notre avenir ne peut être déconnecté de celui de l'Europe. Comment imaginer la France seule en train de négocier avec un géant comme la Chine qui a 20 fois plus d'habitants et dont l'erreur de recensement de la population est égale à la population française. 

Donc l'avenir n'est pas moins d'Europe, mais une autre Europe, démocratique et donnant de la liberté dans les ajustements à l'intérieur de ses frontières pour s'affranchir de la dictature de la Finance spéculative et des ses robots programmés en particulier par des traders français.