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mardi, 02 avril 2013

L'argent et les élus

Extrait d'une interview de François Bayrou :

http://www.mouvementdemocrate.fr/article/les-departements...

Voilà, j’y retourne. Gérard nous demande, avec toutes les affaires que nous venons de mentionner, ce climat un peu délétère, estimez-vous que la classe politique dit la vérité aux Français concernant l’argent notamment ?

Vous voulez dire sur sa situation à elle ? 

Michel Urvoy – L’argent des partis.

Il y a plusieurs sujets. Il y a l’argent dans la politique. Je considère comme inacceptable que les parlementaires, par exemple, ne paient pas d’impôts sur la totalité de leurs ressources. C’est très simple, ils n’ont qu’à déclarer leurs frais réels quand ils ont des frais, c’est tout à fait légitime. Mais il y a, entre les différents parlementaires, et notamment entre ceux qui ont les moyens, souvent considérables, d’une collectivité locale puissante, président de région, résident de département, maire de grande ville… Ceux-là ont des cabinets, des collaborateurs, des chauffeurs, et donc l’indemnité parlementaire, pour eux, vient en plus. Il y a une partie sur laquelle ils ne paient pas d’impôts. Donc, une idée très simple : tout responsable politique, et singulièrement tous ceux qui votent l’impôt, devrait payer des impôts comme les autres. Avec exactement les mêmes règles. Il me semble que cela ferait progresser le sentiment de confiance. C’est une idée simple : vous votez l’impôt, vous payez l’impôt comme tout le monde.

Sur le financement des partis, est-ce que la législation actuelle est suffisante ou est-ce qu’il faut aller au-delà ?

J’y viens. Il y deux points qui ne sont pas acceptables dans le financement des partis. Il y a d’abord l’injustice qui fait que l’élection principale qui est l’élection présidentielle, celle qui permet de mesurer l’influence des courants politiques, n’est pas prise en compte. Ce qui est seulement pris en compte pour le financement des partis c’est l’élection législative. C’est-à-dire une élection qui, mécaniquement, favorise les deux partis principaux. Cela c’est tout à fait scandaleux et tout à fait anormal.

Deuxièmement, il y a une chose qui est inacceptable, ce sont les micro-partis. C’est à dire des partis, entre guillemets, que des responsables politiques se créent pour eux-mêmes pour avoir des sources de financement pour leurs propres activités, à leur gré. Ces micro-partis, personne ne les contrôle. Cela ne va pas.

Donc il y a au moins deux ou trois points essentiels à corriger. Et je m’empresse de dire que, pour moi, il ne faut pas rajouter du financement à l’élection présidentielle. L’élection présidentielle est financée absolument comme il faut. Il n’y a pas besoin de financement si on a une présence. 

Petite parenthèse sur le MoDem. Vous avez très peu d’élus, les dernières élections ne vous ont pas été très favorables. Le MoDem réussit à vivre, de quoi vit-il aujourd’hui ? 

Il vit d’une subvention publique qui est très modérée et modeste, des dons de ses adhérents, et c’est un des seuls partis qui n’aient pas de dettes.

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