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dimanche, 09 mars 2014

Triste nouvelle : Jacques Weber, un grand humaniste, est décédé.

J'adresse mes sincères condoléances à sa famille. C'est une grande perte pour la liste "Montigny à venir", Montigny et le monde.

Je laisse la parole au ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie :

Philippe MARTIN, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a appris avec une très grande émotion le décès de Jacques WEBER. Économiste et anthropologue, directeur de recherche du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), Jacques WEBER a très tôt joué un rôle clé dans la recherche sur la biodiversité en France. Ses recherches ont porté sur deux types de préoccupations.

La première, relative à la gestion des ressources renouvelables (forêts naturelles, faune, flore, pêcheries…), notamment au Cameroun, son pays de naissance, au Sénégal puis en France. Ses travaux s’inscrivent dans le courant des recherches sur le « développement durable » (ou de l'écodéveloppement, comme il avait coutume de l'appeler) avec un intérêt particulier pour les modes d'appropriation et les processus de décision.

La seconde préoccupation porte sur la façon dont des sociétés différentes confèrent à des biens donnés un statut de « richesse », puis les font circuler. Son intérêt pour les modes de constitution et d’usage des richesses l’a amené à étudier les sociétés à édifices monumentaux, comme l’Égypte pharaonique, ainsi que les modes de création de la pauvreté par les sociétés dites "développées".

Brillant scientifique, expert de haut niveau pour de nombreux organismes français et internationaux, Jacques WEBER est aussi un créateur. En 1983, il intègre l’Ifremer (Institut de recherche sur la mer) au sein duquel il crée le département d’économie. En 1993, c'est au Cirad qu'il monte une unité de recherche sur la gestion des ressources renouvelables et de l’environnement (Green) et enfin, fin 1998, il constitue le département « Expertise et Valorisation » de l'IRD. En février 2002, il prend la direction de l’Institut français de la biodiversité, groupement d’intérêt scientifique devenu aujourd'hui la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB).

Il était membre de plusieurs comités scientifiques nationaux et internationaux, dont le Conseil économique du développement durable (CEDD), le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité (CSPNB). Il était également vice président du comité français du programme « L’homme et la biosphère » de l’Unesco, correspondant de l'Académie d'agriculture et vice-président de l'Association française des petits débrouillards.

Un entretien avecJacques Weber.

Il rejoint un autre grand monsieur dans un autre domaine tout aussi criant et fondamental de nos jours, Maurice Allais, prix Nobel d'économie.

Et je permets de citer Bertrand Russell, prix Nobel de littérature, extrait d'"Essais sceptiques, 1933  p 11.

"Les politiciens ne trouvent pas intéressante une opinion qui ne se prête pas à des déclamations de parti, et le commun des mortels préfère des opinions qui attribuent son malheur aux machinations de ses ennemis. par conséquent, les hommes luttent pour ou contre des mesures tout à fait inapplicables, tout en se gardant bien d 'écouter les quelques hommes dont l'opinion est rationnelle mais qui ne flattent les passions de personne."

Dans une société qui valorise l'argent et les "experts" qui connaissent tout sur rien, saluons ces hommes qui allient l'Intelligence avec le Coeur, des humanistes.

Adieu Jacques Weber ! 

 

12:29 Publié dans Vie locale | Tags : allais, weber, jacques, russell | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |