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jeudi, 07 novembre 2013

Après la lumière de Camus, la honte d'aujourd'hui.

Qu'en aurait dit Albert Camus ? Quel contraste entre le discours d'Albert Camus et ces hommes qui bafouent le Droit, ultime rempart de notre liberté d'être ensemble, et installent le mensonge et les grands "petits arrangements" au sommet de l'Etat.

dimanche, 06 octobre 2013

Les médicaments et nous

Le Français est un très grand consommateur de médicaments. Saluons l'initiative du ministère de la Santé qui fait oeuvre d'information et de pédagogie en mettant en ligne une base de données des médicaments.

vendredi, 04 octobre 2013

Interview de François Bayrou

pour ma part, le concept UMP et centre a toujours été une chimère. Les choses vont se clarifier pour la Droite dont les ténors sont prisonniers de la tactique personnelle de Nicolas Sarkozy qui les tient par la barbichette. Quand on a été ministre de l'intérieur et du budget sous la V° République qui ne reconnaît pas les conflits d'intétêt et autorise le cumul des mandats, on a des informations sur tout le monde et on fait en sorte de p^romouvoir

 

"Les obstacles entre les différentes familles centristes ont presque disparu"
Le Parisien - Avec votre rapprochement avec l’UDI de Jean-Louis Borloo, une nouvelle dynamique au centre est-elle vraiment enclenchée ?
 
François Bayrou - Je le crois. Les obstacles les plus importants entre les différentes familles centristes ont presque disparu : pour ceux qui avaient les yeux fixés sur l’UMP, l’idée d’un parti unique de la droite et du centre s’est dissipée. Sous la pression de l’extrême droite, le climat, de ce côté, est plutôt à l’explosion. Du côté du pouvoir socialiste, c’est la glaciation : on refuse les réformes nécessaires et on oublie les engagements de changement politique. L’attente est forte d’une réponse politique originale et qui donne espoir. C’est pour cela que nous, au Centre, avons décidé de mettre les rivalités personnelles et le bal des egos au second plan.
 
Le bal des egos pourtant est inhérent aux institutions de la Vème ?
 
Je ne le crois pas. L’élection présidentielle est un rendez-vous mais elle ne viendra que dans trois ans. Nous avons bien autre chose à construire avant.
 
Ne craignez-vous pas qu'on vous taxe d'opportunisme? Les noms d'oiseaux n’ont pas manqué...
 
Peu importe. Vient un moment où il faut savoir finir la guerre de cent ans. Quand on a un pays à reconstruire, il faut faire passer les histoires de personnes et de tendances au second plan.
 
François Fillon a t il dérapé ?
 
Je ne crois pas aux dérapages. Devant la question de l’électorat FN, il faut décider si on le légitime en le suivant ou si on résiste en présentant une autre vision. Il y a une inflammation de la société, troublée par la crise, le chômage, par l’immigration mal intégrée, par le surgissement de l’Islam. Une approche nouvelle, courageuse et imaginative, doit permettre d’aborder ces questions sans obsession. Il y a une exaspération à l’égard de la politique. J’ai proposé de répondre par un référendum de moralisation de la vie publique. François Hollande s’y était engagé auprès de moi en cas de blocage du parlement. Il n’en a rien fait. Et même ce qu’il y a de plus choquant demeure inchangé.
 
Trop de dérogations et de privilèges ?
 
La moindre des choses serait par exemple que les parlementaires qui votent l’impôt soient soumis aux mêmes règles fiscales que les autres contribuables. Or ils bénéficient d’un régime dérogatoire qui fait qu’une part de leurs indemnités n’est ni imposée ni contrôlée. Le Sénat vient de repousser le non cumul des mandats. C’est la même logique : faites ce que je dis, pas ce que je fais. Voyez le nombre de parlementaires PS, députés et sénateurs, qui se présentent aux élections municipales, contrairement à leurs engagements, dans l’espoir qu’une dérogation viendra encore retarder les choses !
 
Vous croyez au retour de Nicolas Sarkozy ?
 
Qu’il veuille revenir ne fait aucun doute : il envoie régulièrement des signaux explicites.
 
A t il changé ?
 
Les hommes changent-ils vraiment ? Je n’en suis pas sûr… Mais il ne faut rien exclure. Moi-même parfois… (rires).
 
Qu’est ce qui fait changer les hommes politiques ?
 
Les difficultés, les défaites qui obligent à réfléchir. Et l’expérience…
 
La perte de votre circonscription à Pau en fait partie ?
 
J’ai perdu une élection, pas ma région, pas mon pays, pas mes amis. Car pour moi le Béarn est d’abord une famille humaine. Pas un territoire politique.
 
Avez-vous une envie de reconquête à Pau ?
 
Je parlerai de Pau… à Pau.
 
Qu’en sera t il de vos alliances avec la gauche aux prochaines municipales ?
 
Au Mouvement Démocrate, nous croyons que les élections locales traitent de problèmes locaux et peuvent faire naître des majorités locales, pas le décalque perpétuel de la guerre droite contre gauche. Nous sommes fiers de ce principe. C’est d’ailleurs ce qui se passe dans la plupart des villes petites et moyennes. Cela dit, quand je regarde le terrain, ville par ville, nos équipes locales sont d’accord dans la plupart des cas. Et quand ce ne sera pas le cas, nous en parlerons et nous assumerons.
 
Que reprochez-vous le plus à François Hollande ?
 
De ne pas affronter l’exigence vitale de réformes sur les grands sujets du pays. La réforme des retraites n’en est pas une. Or, ne rien faire tout en prétendant que l’on fait une réforme, c’est épuiser l’énergie du pays et au bout du compte le désespérer. Car lorsqu’on s’apercevra dans quelques mois qu’il faut encore une réforme, que diront les Français ?
 
Qu’est-ce qui le contraint selon vous à l’immobilisme ?
 
Sa majorité. C’est hélas le sujet dont il s’occupe le plus. Il donne l’impression de se déterminer à partir des enjeux intérieurs à la gauche : les courants du PS, les alliés du PS, les satellites du PS, y compris les ultimatums des écologistes ! Tout cela donne une impression d’improvisation et de désordre. Pas de réforme de l’Etat ni de moralisation de la politique, pas de réforme des collectivités locales, pas de vision ou de pensée nouvelle sur la sécurité sociale. Il élude les questions essentielles.
 
Hollande n’est pas à la hauteur ?
 
Je ne veux pas employer de mots blessants. Mais plusieurs millions de ceux qui ont voté pour lui, qui n’étaient pas de gauche, attendaient du courage et des décisions. Il avait des atouts pour le faire, par exemple un climat de confiance avec les syndicats. François Hollande élu pouvait tracer un horizon, créer les conditions d’une majorité réformiste. Il a choisi de n’en rien faire.
 
Vous n’aviez pas négocié votre appel en sa faveur au second tour de la présidentielle ?
 
Jamais. Le marchandage n’est pas dans ma pratique. La liberté ne se divise pas.
 
Sous Hollande comme sous Sarkozy on constate une usure rapide des présidents dans l’opinion…
 
Il y a d’autant plus d’usure lorsqu’ils n’assument pas leur mission. Le rôle du président de la République c’est d’affronter ce que personne n’ose affronter, de montrer le chemin au pays. De créer les conditions des mutations nécessaires. Prenez de Gaulle, ou même Giscard : une partie de l’opinion résistait aux mutations pourtant nécessaires, eh bien ils ont entraîné le pays à passer l’obstacle. C’est cela, président de la République.
 
Les programmes d’histoire-géo ont été réaménagés. Qu’en pensez-vous ?
 
Les programmes sont souvent trop lourds. Mais je crois surtout que l’enseignement de l’histoire est trop abstrait, désincarné. Je suis sûr qu’il faudra en revenir à la chronologie, aux dates, et aux grandes figures, femmes et hommes de chair, de sang et de conscience, qui l’ont faite.
 
Une réélection de la chancelière Angela Merkel serait-elle une chance ou un risque pour la France, et l’Europe ?
 
Ce serait une chance. Angela Merkel est une femme construite, persévérante, qui peut assumer une majorité plurielle, tournée vers l’Europe et qui peut être le partenaire fiable dont la France a besoin en Europe.

08:56 Publié dans Education, Politique | Tags : bayrou, udi | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

mercredi, 11 septembre 2013

Quelques références pour la rentrée des classes

Pour cette rentrée, je vous propose quelques références qui peuvent vous aider avec vos enfants à l'école.

La video suivante donne des pistes pour s'organiser efficacement en utilisant les performances du cerveau, bonnes et mauvaises.

Un livre pour l'apprentissage de lecture écrit sous la supervision de Stanislas Dehaene : "Apprendre à lire"  chez Odile Jacob sciences et une vidéo de 10 mn.

 

mardi, 03 septembre 2013

Elections et défiance

Les Français semblent être les personnes qui se font le moins confiance et qui se défient de leurs institutions et de leurs politiques. La gouvernance politique en est une des causes. En particulier, le cumul des mandats et l'absence de notion de conflits d'intérêt associée à la constitution de la V° République ont pour conséquence la constitution de réseaux occultes, de la corruption, des politiques "hors-sol" et une oligarchie qui a confisqué tous les pouvoirs.

Je vous invite à regarder cette vidéo de 15 mn :

dimanche, 01 septembre 2013

Claudia Senik : La nostalgie des Français dans l'Express

Dans l'Express du 28 août 2013, Claudia Senik, économiste à l'Ecole d'économie de Paris, est interviewée sur l'insatisfaction des Français et leur nostalgie. Je vous invite à lire cette interview qui est très intéressante.

Beaucoup d'étrangers et de Français voyageant dans le monde ou travaillant à l'étranger ne comprennent pas ce sentiment de frustration permanente des Français alors qu'ils vivent dans un pays béni des dieux sous de nombreux aspects. L'incompréhension augmente quand on réalise que, malgré ce pessimisme permanent, les Français ont le deuxième taux de natalité européen.

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D'après Claudia Senik, les causes doivent être recherchée dans le "culturel" qui "englobe les mentalités, les attitudes et les comportements, qui se caractérisent par leur inertie.

Pour faire court, elle pense qu'il faut réfléchir au malthusianisme social créée par la formation de l'élite française qui doit passer par une porte très étroite dont les clés sont principalement les mathématiques et la rhétorique. 

Elle fait aussi référence au fait que les français attendent trop de l'Etat, qu'ils estiment omnipotent.

L'interview se termine par : "la France est surtout un pays nostalgique qui souffre d'un déficit d'adhésion à un projet collectif et qui manque de confiance en l'avenir. Renouer avec l'optimisme exige d'affronter les adaptations nécessaires d'une façon positive."

 

 

Je partage le diagnostic et comme je n'ai pas à prendre de précautions "scientifiques" je fais les remarques suivantes issues de mon expérience :

1 - Les Français qui souffrent de nostalgie sont nos élites qui ne supportent pas de ne pouvoir agir comme bon leur semble. Elles rêvent de Louis XIV et de Napoléon, deux dictatures qui ont ruiné les Français mais qu'on présente à l'école comme des âges d'or. Les citoyens eux souffrent de l'écart entre les objectifs publics affichés et les réalisations et comportements des élites.

2 - Le citoyen voit tous les jours notre devise nationale "Liberté, Egalité, Fraternité" et tous les jours, il voit que ces concepts ne se concrétisent pas dans leur vie de tous les jours.

3 - Nos élites vivent hors-sol, cumulent les pouvoirs dans la durée et se les gardent en famille. Elles daignent se pencher vers le peuple au moment des élections car c'est un passage obligé sinon ...

4 - Notre éducation par la sanction de l'erreur mine la confiance en soi et tue tout esprit d'initiative avec l'exercice maladroit d'une autorité qui se veut hiérarchique. Elle encourage la compétition (concours des grandes écoles) et l'évitement de la mauvaise note plutôt que la coopération. 

5 - enfin et surtout, les Français souffrent du fait de ne pas être reconnus et d'une impossibilité d'agir par eux-mêmes. Ils ont perdu confiance en eux, en les autres, en l'avenir et surtout en leurs élites. Rendons-leur cette liberté d'agir qui est une nécessité vitale et les Français seront heureux de vivre et travailler ensemble comme l'idéalise les Allemands "Heureux comme Dieu en France."

Je vous recommande de lire "La logique de l'honneur" de Philippe d'Iribarne, "la fabrique de la défiance" de Yann Algan, Pierre Cahuc et André Zylberberg et "Coopetiton" de Nalbuff et Brandenburger.

Sur la confiance, une petite video à voir :

 

Si vous voulez aller plus loin sur l'école et l'éducation, je vous invite à écouter ce podcast très bien fait et intéressant qui dure 45 mn :  http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4...

 

 

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samedi, 17 août 2013

Des Américains qui s'étonnent des moeurs de Carla Bruni

Un entrefilet du TIME du 12 août 2013 dans lequel les Américains ne comprennent pas que le site de Carla Bruni ait été payé par les fonds publics. D'autres, en France, s'étonne du montant des honoraires pour un site de cette qualité. Beaucoup d'agences web françaises auraient bien voulu facturer ces honoraires mais le prestataire est un ami de Carla Bruni. Qui n'aiderait pas ses amis ? Le problème est quand c'est avec l'argent des Français. Ce n'est pas illégal en France mais cela l'est aux Etats-Unis.

Bruni, Carla, morale, éthique, conflit, intérêt

Encore une fois, l'opacité et l'absence de sanctions contre les conflits d'intérêt ne sont pas contre balancés par une morale personnelle. Quand cette dernière est en conflit avec la morale publique et le bien public, c'est le Droit qui doit imposer les limites. Encore une fois, dans le cas présent, c'est l'absence de la notion de conflit d'intérêt dans le droit français qui permet à beaucoup trop de décideurs politiques de rendre service à des amis sur le dos des citoyens.

samedi, 27 avril 2013

Le schéma heuristique, vous connaissez ?

La Finlande qui a entrepris une véritable révolution culturelle après la chute de l'URSS truste les meilleures places dans les classement mondiaux sur l'éducation. L'utilisation des schémas heuristiques est un des secrets de la réussite des Finlandais.

J'utilise personnellement les schémas heuristiques depuis 1979 quand j'ai découvert les travaux de Tony BUZAN. C'est un outil extrêmement puissant pour l'enseignement et les projets.

J'invite tous les enseignants, formateurs et managers à utiliser cette technique. La vidéo montre une application concrète en Finlande.

mardi, 09 avril 2013

Comment rétablir la confiance entre les Français et leurs dirigeants ?

Un travail de long terme qui demande des décisions immédiates pour l'école et l'inscription dans la loi de l'interdiction du cumul des mandats et des conflits d'intérêt.

Je vous invite à regarder cette vidéo de moins de trois minutes.

La fabrique de la défiance

La réforme des réformes de long terme : l'enseignement pour des citoyens confiants

Alors que le savoir est accessible par pratiquement tout lemonde grâce à Internet, les méthodes d'enseignement à la française restent fondées sur la transmission du savoir et la compétition pour créer une élite.

Nous avons un exemple de ce qui pourrait être fait en France avec la Khan academy. J'espère que Xavier NIEL sera sensible à cet outil qui devrait être réalisé en français avec des enseignants volontaires.

De même, pour l'acquisition des savoirs élémentaires, et en particulier la lecture, les progrès des neurosciences n'ont pas encore été pris en compte à l'école élémentaire. Je vous invite à écouter Stanislas Dehaene

Le diagnostic aujourd'hui n'est pas bon et la tendance mauvaise. 

page 77 de "La fabrique de la défiance" :Plus inquiétant, ces comparaisons internationales [PISA] montre que nos élèves ont surtout des scores médiocres dans les épreuves où il faut savoir s'adapter, faire preuve d'esprit critique et d'esprit d'innovation, bref sortir du cadre scolaire.

Voici un tableau de la situation présente au regard d'autres pays :

http://www.sciencespo.fr/lafabriquedelaconfiance/category...