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mercredi, 03 décembre 2014

Une commune énergétiquement indépendante, c'est possible ? oui mais pas en France

J'emprunte cet article à Marc Théry.

Wildpoldsried, village bavarois.     Bayern

Après tous ces détours dans de bien peu engageantes contrées, à la suite des élucubrations de nos technocrates, un petit tour dans une verte et riante campagne : une vraie carte postale ! C’est tout au sud de l’Allemagne, au pied des Alpes, tout à côté du Bade Wurtemberg, en Souabe. C'est comme un conte de fée: « L’histoire a commencé en 1997, lorsque le maire de Wildpoldsried, Arno Zengerle, et le conseil municipal ont décidé de revitaliser la communauté et d’encourager la croissance sans endettement. La ville a adopté le plan novateur WIR 2020, destiné à réinventer Wildpoldsried grâce aux énergies renouvelables, aux bâtiments verts et à une protection des ressources en eau. Dans ce plan, la ville avait fixé un objectif de production de 100 % de son électricité à partir d’EnR en 2020. Les choses se passèrent beaucoup plus rapidement que prévu. » (d’après Casabee)

En faisant tout bien, en 17 ans, par une exploitation rigoureuse de leurs ressources renouvelables, ce village de 2600 habitants couvre cinq fois ses besoins en énergie. Ils revendent le surplus, bien sûr, pour aller alimenter les gigantesques besoins des concentrations urbaines du sud de l’Allemagne. Comme ça, tout le monde s’y retrouve.

Il n’y a rien de plus que ce qui pourrait (devrait) se trouver dans la plupart des communes rurales de notre pays : 5000 kWc de panneaux photovoltaïques, sur tous les toits (on rappelle que, en ce bas monde, le soleil luit pour tout le monde, même si, comme le faisait justement remarquer un récent président de la république française, ça ne marche pas la nuit) ; 11 éoliennes, achetées deux par deux, exclusivement propriété de 300 habitants, pour une puissance de plus de 12 MW ; une gestion consommation/production de l’électricité par un smart grid monté par une coopérative d’énergie ; 32 voitures électriques ; une chaufferie à bois de 400 kW, qui chauffe tous les bâtiments publics et plus de 100 logements et économise 300 t de fuel par an ;  4 installations de méthanisation, qui produisent chaleur et électricité, etc...

Que dire d'autre ? On vient du monde entier pour visiter ce village qui revend pour 5 MEuros d’électricité par an, ses surplus. Tout le monde y semble heureux, on y porte des Lederhosen, on y boit de la bière en mangeant des saucisses ; pas d’épidémie d’ « éoliennophobie ». À croire que les vents de colère qui se déchainent chez nous sont vraiment arrêtés par le Rhin (comme naguère le fameux nuage, mais dans l’autre sens).
 
C’est le truc à ne pas montrer aux nucléocrates, députés, EDF et autres. On ne leur veut pas (trop) de mal et ça risquerait provoquer une épidémie d’attaques d’apoplexie. L’année prochaine (2015), heureusement, on rase gratis : c’est, chez nous, l’année qui vient d’être décrétée « année de l’environnement ». Peut-être certains accepteront-ils qu’on les emmène en voyage dans ce pays de carte postale, un vrai pays pourtant, avec de vrais gens ? 


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